MAÎTRESSE
MAÎTRESSE
Au fin fond de l’abysse
S’ancre son avenir
Puis remonte le vice
D’une insatiable crue.
Elle est passée maîtresse
Dans son art punitif.
Tant d’infidèles ont cru
Jouir des cicatrices.
Et s’il n’a pas de peau
Elle est vêtue de cuir
Du haut de son donjon
Elle bonde ses recrues.
Et plus ils se rebiffent
Plus lacèrent ses griffes !
Ils jouent les durs à cuire
Elle les mange tout cru
Aucune retenue
Le tabou est banni
S’exhiber dans la rue
Est son jeu favori.
Il s’agit bien de ça
Et aucune censure
Fît du Marquis de Sade
Limace après sangsue.
Elle déteste les hommes
Aime les ligoter !
Aime les pénétrer !
Rend hommage à Sodome.
Force les rivières
A toucher l’Océan
A caresser les mers
Devant leurs affluents.
Elle rôde où les fous sont
S’arrête où le fouet
Claque ! Elle est tout sauf
La plume du poète
Ou celle du phœnix
Encore incandescente
Brûlant avec délice
Les règles de décence.
L’étreinte sans douleur ?
L’amour a ses novices…
Elle aime la douceur
Sadomasochiste.